Comprendre les différentes pratiques en logistique
Les entreprises doivent leurs performances et leur développement à de nombreux facteurs, parmi lesquels figure la gestion logistique, qui se doit d’être efficace. Les structures opérant dans l’industrie et la grande distribution, en l’occurrence, ne peuvent tout simplement pas se dispenser de cette exigence de management incontournable.
Néanmoins, avant d’en cerner les contours, il convient de s’approprier les enjeux de la logistique pour une entreprise, afin de déployer les stratégies idoines. À cet effet, de nombreuses pratiques ont été mises en place, et sont habituellement utilisées en gestion logistique. Quelles sont ces pratiques et comment les comprendre pour une application aux résultats probants ?
Le co-packing dans la fonction logistique
En logistique, la notion de co-packing est souvent évoquée. Toute entreprise désireuse de mettre en place une chaîne d’approvisionnement performante devrait donc s’informer sur ce qu’est le co-packing et comment l’assurer efficacement.
En général, il faut retenir que le co-packing est une pratique de la gestion des flux, visant à préparer des commandes, ou à conditionner ensemble plusieurs produits de même nature ou ceux présentant des caractéristiques différentes. Les entreprises y ont recours dans le but :
- d’organiser des offres promotionnelles ;
- de créer des box e-commerce ou des kits de vente constitués de produits différents ;
- de créer des lots conséquents pour de la vente en gros.
Le kitting dans la fonction logistique
Pour mieux cerner la notion de kitting, on peut se référer au radical « kit » contenu dans le terme, puisque cette tâche de la fonction logistique concerne justement la composition de kit.
Plus précisément, elle consiste à assembler tous les éléments qui entrent dans la constitution d’un paquet. Le kit ainsi formé est ensuite envoyé aux lignes d’assemblage, pour que les pièces qui le composent soient montées, afin que l’on ait en définitive un produit complet.
Une parfaite illustration du kitting se découvre dans les usines de fabrication de produits dont les pièces ne peuvent pas être commercialisées séparément. On a notamment recours à cette pratique dans les usines automobiles, dans le mobilier ou encore dans le secteur de l’électroménager. Son but est de permettre aux entreprises :
- d’assurer l’approvisionnement des lignes d’assemblage ;
- de fluidifier la Supply Chain ;
- d’augmenter la vitesse de production ;
- d’optimiser l’exploitation de l’espace de travail ;
- de réduire la durée de production et les mouvements ;
- d’éviter les erreurs de fabrication ;
- etc.
Les principes de la reverse logistique
Pour savoir ce qu’est la reverse logistique, il faut remonter aux origines anglaises de l’expression. En effet, reverse logistique vient de l’anglais « reverse logistics », qui se traduit littéralement en français par « logistique inverse ». Elle consiste en une gestion et en une optimisation des flux, allant du fournisseur ou du fabricant au consommateur final.
Ainsi, la notion de reverse logistique s’associe à de nombreuses autres, telles que la logistique retour et la logistique verte. Dans tous les cas, son but est de favoriser la satisfaction du client, à travers la gestion efficace des retours de produits défectueux ou en fin de vie, la réparation et la remise sur le marché d’articles retournés par les clients.
Cette pratique logistique fait appel à des méthodes diverses, comme :
- l’usage des technologies de filtrage d’accès aux flux ;
- la gestion du cycle de vie des produits ;
- le recours aux systèmes d’information ;
- les échanges de données informatisées ;
- la conception adaptée à la reverse logistique ;
- etc.
Bien menée, la reverse logistique présente d’importants enjeux pour les entreprises en matière d’image de marque, de durabilité et de rentabilité.
La gestion des retours en logistique
En tant qu’entreprise, il est primordial de comprendre le processus de gestion des retours en logistique, car il s’agit d’un important levier de développement. De ce fait, en matière de gestion des flux et de la Supply Chain, la notion de gestion des retours est intimement liée à celle de reverse logistique.
Tout comme cette dernière, elle vise donc la satisfaction du client final, à travers la mise en œuvre de processus visant à gérer le flux inverse des produits. Le processus standard utilisé se fait suivant les étapes d’entrée et de préparation des marchandises, d’évaluation des marchandises, d’emballage et de restockage. Plus concrètement, la gestion des retours traite du :
- retour de marchandises pour cause de mévente, invendus, péremption, etc. ;
- retour de marchandises du fait d’erreurs de commande ou de fabrication ;
- retour des excédents de stocks saisonniers ;
- rappel des produits défectueux ;
- retour d’équipements obsolètes, en fin de vie et de matériaux non écologiques ;
- etc.
Les stratégies utilisées pour une bonne gestion des retours incluent une politique efficace du service client, notamment le Service Après-Vente (SAV) ou encore la discussion instantanée.
Il faut toutefois noter qu’une bonne gestion des retours doit être préventive et veiller à limiter les flux inverses depuis les consommateurs. En effet, les retours fréquents peuvent mettre à mal les économies de l’entreprise et sa crédibilité.
La gestion des retours n’en est pas moins une tâche de gestion importante en logistique. Elle reste un défi continuel, particulièrement pour les entreprises exerçant dans l’e-commerce, l’industrie automobile, la distribution de produits de consommation courante ou les produits électroniques.
La logistique écologique ou logistique verte
Pour cerner les contours de la logistique écologique ou logistique verte, il convient de revisiter les notions précédemment développées en matière de gestion des flux inverses.
En réalité, à l’instar de la reverse logistique, la logistique verte ou écologique a pour principale visée la satisfaction des attentes du client. Plus précisément, la Green logistics, comme elle est encore appelée, met en place des processus destinés à favoriser l’accès à des produits et services respectueux de l’environnement pour la clientèle.
Cette pratique logistique entend donc optimiser tout le cycle de vie du produit proposé à la vente, depuis la production jusqu’à l’utilisation par le client, en passant par le stockage et le transport. Une telle pratique logistique implique notamment :
- l’approvisionnement auprès de fournisseurs aux méthodes éco-responsables ;
- l’utilisation de matières premières écologiques et de matériaux recyclables ;
- l’adoption d’énergies propres ou renouvelables ;
- l’optimisation des réseaux de distribution ;
- la gestion des approvisionnements sans stockage ;
- la distribution avec le moins d’intermédiaires possible.
Bien entendu, la phase de transport est l’un des niveaux que la Green logistics s’attèle à optimiser le plus. À ce titre, elle suppose la réduction du nombre de véhicules utilisés et des kilomètres parcourus, l’utilisation de moyens de transport respectueux de l’environnement, l’optimisation des trajets, l’amélioration du taux de remplissage des véhicules, etc. La logistique verte s’intéresse également à la satisfaction client, à travers le recyclage des marchandises retournées ou en fin de vie.
Pour les entreprises, la mise en place d’une pareille logistique permet :
- la satisfaction client ;
- la réduction des retours ;
- la fidélisation de la clientèle ;
- la rentabilité ;
- la pérennité des activités ;
- etc.
En définitive, les diverses pratiques appliquées en gestion logistique convergent toutes vers la satisfaction du client et l’optimisation des performances de l’entreprise. Il s’agit donc d’un défi plein d’enjeux pour toutes les structures. Toutefois, pour bénéficier de ses avantages, les entreprises devraient de préférence externaliser leur logistique, afin de profiter de l’expertise des sociétés de gestion logistique compétentes.
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